Lorsqu’un objet ou un produit est retiré des bagages cabines lors du passage au poste d’inspection filtrage, il est systématiquement détruit. Cela représente, pour Nice Côte d’Azur, des centaines de milliers d’objets par an. Un gâchis que l’aéroport a cherché à réduire en initiant, avec les Restos du Cœur, le tout premier partenariat permettant leur collecte et leur don. C’est ainsi qu’en 2022 une expérimentation a été menée dans l’un des terminaux de l’aéroport, avant son déploiement dans l’ensemble des aérogares l’année suivante face au succès rencontré.
Pour les passagers, le fait de pouvoir faire le don de ce qui leur est interdit en cabine présente une altruiste compensation au regret de ne pouvoir embarquer certains produits. Pour le personnel en charge de la sûreté, cette initiative a permis d’apaiser le contrôle des bagages. Et, surtout, pour les bénéficiaires des Restos du Cœur, la collecte leur permet de profiter de denrées auxquelles ils n’ont généralement pas accès : huile d’olive, confitures, conserves, tartinables, soda de marques nationales… mais aussi d’objets inattendus tels que des fers à repasser.
Plus de 117 000 dons en 18 mois
Ce dispositif inédit s’avère donc gagnant pour tout le monde, à commencer par les bénéficiaires des Restos du Cœur qui ont déjà reçu plus de 117 000 produits en à peine 18 mois.
Pour François Chantrait, président bénévole des Restos du Cœur dans les Alpes-Maritimes, « ce partenariat est « un cadeau du ciel » ! Il permet aux bénévoles de l’association de proposer une gamme de produits hors du commun aux familles qui subissent la précarité au quotidien ; hygiène, épicerie de qualité, cosmétique…c’est un « plus » très apprécié qui s’inscrit dans une dynamique vertueuse ».
« S’il nous a fallu lever certains obstacles, notamment logistiques, nous ne pouvons qu’être fiers de ce partenariat avec les Restos du Cœur. Chaque année, ce sont plusieurs dizaines de milliers d’objets et de produits de consommation que nous devions collecter et jeter en vue de leur destruction. A l’heure où le gâchis n’est plus tolérable, mais aussi où, malheureusement, un nombre grandissant de personnes doit arbitrer entre logement et nourriture, amplifier un système de récupération et de don relève de la responsabilité que nous devons à notre territoire et aux azuréens », explique Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.