A l’heure de tirer le bilan d’une année d’activité particulière, trois mots résument les actions menées par l’aéroport Nice Côte d’Azur : adaptation, anticipation et mobilisation. Trois mots qui auront notamment permis la remise en service en un temps record du terminal 1 afin de soutenir les actions de secours portées aux sinistrés des vallées après le passage de la tempête Alex.
« 2020 ne sera pas pour l’aéroport Nice Côte d’Azur une année à oublier, mais à marquer d’une pierre blanche, car elle aura permis à la plateforme de se projeter pleinement dans l’avenir en dessinant les contours de ce que devra être un aéroport demain : un aéroport ultra-performant, totalement sûr d’un point de vue sanitaire et engagé activement dans la réduction de ses nuisances environnementales », résume Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur depuis le 21 septembre 2020.
En effet, alors que rien ne pouvait laisser prévoir la crise sanitaire et la chute historique du trafic aérien, les équipes de l’aéroport ont su faire preuve d’agilité pour répondre aux nouveaux impératifs. Dès le mois de mars, un large éventail de mesures a été pris pour faire face à la pandémie, répondant aux recommandations des diverses autorités de santé (Haut Conseil de Santé Publique, ministère de la Santé) tout en s’inscrivant dans le cadre des travaux menés avec les organisations sectorielles (ACI Europe et UAF). En plus de la mise en œuvres des différents gestes barrières (un nettoyage renforcé, une distanciation physique, la mise à disposition de gel hydroalcoolique ou l’installation de purificateurs d’air et de surface, le remplacement des filtres à air avec des modèles améliorant de 50% la qualité du traitement,…), l’aéroport a mis en place les infrastructures permettant la pratique de tests PCR puis antigéniques. L’ensemble de ces mesures, saluées par le ministre du Transport, a permis à l’aéroport de figurer parmi les plus responsables en matière sanitaire et de s’engager auprès de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) afin de montrer la voie dans l’application des mesures recommandées et de dessiner l’aéroport du futur en matière de préservation de la santé des passagers et des personnels.
Un aéroport encore plus performant
En matière d’anticipation, les équipes de l’aéroport ont mené à leurs termes différents chantiers qui vont permettre un pilotage plus fin et plus performant de l’ensemble de ses opérations. C’est ainsi que le 11 septembre, Eurocontrol lui a délivré le label A-CDM, pour Airport Collaborative Decision Making. Grâce à cette nouvelle organisation, tous les partenaires de l’aéroport disposent désormais d’outils communs et partagent en temps réel les données nécessaires à une coordination optimisée et à une prise de décision opérationnelle plus rapide. Concrètement, il permet de fluidifier l’exploitation au quotidien tout en réduisant au maximum son impact environnemental et d’ainsi rejoindre l’impératif du transport aérien de demain d’allier performance économique et écologique.
Dans la même idée, l’aéroport a inauguré le 1er décembre son APOC (Airport Operations Center). L’APOC est le mode de gestion collaboratif des opérations aéroportuaires le plus efficace et le plus moderne, permettant tout à la fois d’optimiser les ressources et d’accompagner les évolutions du trafic aérien, mais aussi de prendre en compte la totalité des paramètres qui peuvent perturber le trafic de la plateforme aéroportuaire. Véritable poste de contrôle géant, il permet, en temps réel, d’échanger les informations, définir les solutions les plus pertinentes, engager leur mise en œuvre et vérifier leurs effets sur l’ensemble des terminaux, des pistes et des abords de l’aéroport. Cette « autre tour de contrôle » est un outil partagé car mis à la disposition de tous les acteurs/partenaires de l’aéroport. Les gains attendus vont d’une ponctualité renforcée à une plus grande fluidité du parcours passagers avec, en fil rouge, une sécurité, notamment sanitaire, renforcée.
Une politique environnementale voulue toujours plus exigeante
« Aucun opérateur, de quelque secteur d’activité que ce soit, ne pourra, demain, envisager de poursuivre ses activités s’il n’est pas résolument et sincèrement engagé dans une politique de réduction de ses impacts environnementaux. L’aéroport de Nice Côte d’Azur a été pionnier il y a plus de 10 ans déjà, mais sa conviction perdure et 2020 aura été l’occasion de poursuivre ses efforts et de prendre rendez-vous pour les prochaines décennies », analyse Franck Goldnadel.
En effet, alors que les effets de la crise auraient pu pousser l’aéroport à réduire ses efforts en matière environnementale pour préserver ses ressources économiques, il a choisi de maintenir son cap et de sacraliser ses investissements dans ce domaine. Après avoir présenté son programme d’actions, en janvier 2020, pour parvenir à être non-émissif sous 10 ans, l’aéroport a engagé les mesures sans dévier de sa trajectoire. En point d’orgue, au cœur de l’automne, il a signé la première convention jamais signée entre un gestionnaire aéroportuaire, des communes et l’Office Nationale des Forêts (ONF). Elle permet de créer les puits de carbone nécessaires à l’absorption de ses émissions résiduelles au plus près de ses pistes, soit dans un rayon de 50km correspondant au cycle LTO (atterrissage, décollage et montée en altitude). Cette convention inédite engage Nice Côte d’Azur à financer l’achat d’arbres ainsi que leur entretien annuellement jusqu’en 2030 au moins. Concrètement, 2,6 hectares sont en cours de reboisement sur la commune de Carros, touchée par un violent incendie en 2017, soit 2 080 arbres. Sur la commune de Saint-Césaire-sur-Siagne, 500 plants sont en train d’être mis en terre sur un demi-hectare.
En tout, cette opération représente une enveloppe de 70 000 euros, qui passera à 100 000 par an dès 2021, hors frais d’entretien, mécaniquement croissant chaque année, également à la charge du gestionnaire aéroportuaire. Selon le plan prévisionnel d’investissements du Groupe, il pourrait au cours des 10 prochaines années participer au reboisement de plus de 80% des espaces forestiers communaux disponibles des Alpes-Maritimes. Le volume d’arbres plantés aura alors permis la captation d’environ 300 tonnes équivalent CO2, soit les émissions résiduelles de la plateforme en 2030.
Un bilan du trafic en net repli
Si 2020 aura été une année utile pour bâtir l’aéroport de demain, l’activité de la plateforme a connu un repli sans précédent.
- Pour les activités d’aviation commerciale, le trafic a enregistré un recul de 68,4%, à 4,58 millions de passagers.
- Pour les activités d’aviation générale, le repli est de 31,7% du nombre de mouvements à 23 650.
« Cette baisse d’activité est importante mais malgré tout à relativiser car elle est moins marquée que la plupart de celle d’autres grands aéroports, nationaux ou européens. Cela démontre la résilience et la pertinence de notre modèle qui privilégie les liaisons directes, encore majoritairement européennes et donc moins sensibles aux fermetures de frontières entre les continents qui impactent fortement le trafic longs courriers. Mais nous restons confiants pour la reprise tant les sous-jacents de notre territoire, qui demeure particulièrement attractif, sont puissants », précise Franck Goldnadel.